Réfection de la quille


En 2003 une expertise, avec mesure aux ultrasons, avait conclu à l’absence d’électrolyse dans la quille, ce qui est une maladie bien connue des Romanée.

Cependant, en 2005, j’ai remarqué que les parois de la quille, de chaque côté, étaient déformées par un gonflement dans le prolongement du puisard, ce qui m’a fait soupçonner une réaction électrolytique entre le plomb et l’alu et la formation d’alumine poussant la tôle. J’ai fait refaire un contrôle par ultrasons, plus serré cette fois, de l’épaisseur de la tôle, qui a révélé des points de corrosion réduisant de manière ponctuelle l’épaisseur de la tôle (6 mm à l’origine) jusqu’à 2 mm. Le découpage ultérieur montrera que la tôle était presque perforée à un endroit au moins.

Je suis aujourd’hui convaincu que tout Romanée ayant eu de l’eau dans son puisard connaîtra tôt ou tard ce problème, qui dans le cas de Koala a mis 26 ans à se manifester. Et comme la corrosion se présente sous forme de chancres ponctuels on ne peut pas faire entièrement confiance à un contrôle aux ultrasons, je l’ai appris à mes dépens.

La restauration en 2006 (sur les conseils de Guy Fillon) : 

-         découpe, de chaque côté de la quille, d’une fenêtre correspondant au puisard et à son prolongement vers le bas entre les deux cloisons transversales ;
-         enlèvement de la vieille résine et nettoyage complet ;
-         enlèvement des parties corrodées des cloisons transversales ;
-         remplacement des parties enlevées par de la tôle alu 5086 neuve de même épaisseur ;
-         coulage par le puisard de résine de coulée PU bicomposant semi-rigide.
-         Fermeture des anguillers qui amènent l’eau des fonds dans le puisard, bien que ce dernier soit désormais étanche.